Giro - Kittel s'impose au sprint, Bouhanni deuxième
Par Alexandre MIGNOT le 10/05/2014 à 17:10
Après un contre-la-montre par équipes inaugural, les coureurs disputaient ce samedi la première étape en ligne de cette 97ème édition du Giro. Au programme du jour, 219 kilomètres avec Belfast comme ville de départ et d'arrivée. A mi-parcours, le peloton devait grimper la première bosse de l'épreuve, à Cushendall Road (4ème catégorie). A 25 bornes de l'arrivée, la route s'élèvait à nouveau. Le Knocknagulliagh (4ème catégorie) était à franchir, mais le tracé semblait tout de même avantager les sprinteurs, surtout qu'il n'y a aucune difficulté dans le final. Il fallait tout de même faire attention à un virage serré à droite à 350 mètres de la ligne. Et au final, c'est Marcel Kittel (Giant-Shimano) qui signe sa première victoire sur un Giro.
Un quatuor s'échappe sous la pluie irlandaise
Au départ de Belfast, deux non-partants, Koldo Fernandez et Daniel Martin (Garmin-Sharp), tous deux victimes d'une fracture de la clavicule et contraints à l'abandon suite à leur chute collective hier lors du chrono par équipes. Le reste du peloton est bien présent et s'élance pour cette première étape en ligne. Dès les premiers kilomètres, les premiers fuyards de ce Giro se signalent : Sander Armée (Lotto), Maarten Tjallingii (Belkin), Jeffrey Romero (Colombia) et Matteo Fedi (Neri Sottoli). Le pack laisse filer et permet à l'écart de grimper à trois minutes après 10 bornes à peine. L'avance monte à cinq minutes après 30 kms et Orica-GreenEDGE vient prendre les commandes. L'écart reste stable en faveur du quatuor, et est quasiment le même au km 90.
La formation Orica-GreenEdge protège son maillot rose
Le pluie s'abat sur les routes du Giro, et tandis que les coureurs d'Orica-GreenEDGE font le boulot, les hommes de tête entrent dans la deuxième partie de l'étape. Peu après l'entrée dans les cent derniers kilomètres, Tjallingi passe en tête du premier grimpeur. Les fuyards continuent de collaborer pleinement mais voient leur avance s'amenuiser petit à petit : 4'40" à 70 bornes du but et 3'50" à 50 kms de la ligne. Les coéquipiers de Svein Tuft, le maillot rose, continue de faire le travail sous un temps très médiocre et humide. Sous la bannière des 30 derniers kms, les échappés n'ont toutefois plus que deux minutes d'avance.
Les formations de sprinteurs enclanchent, et notamment la Cannondale pour Viviani
A 25 kilomètres du but, les échappés sont dans la deuxième et dernière ascension de l'étape. Un petit jeu d'observation s'installe, et Maarten Tjallingi contrôle aisément avant d'aller chercher la première place au sommet et s'assurer ainsi le premier maillot de meilleur grimpeur de ce Giro. Le peloton franchit cette même difficulté seulement 1'10" plus tard. La météo ne s'améliore pas au fil des kilomètres et le peloton temporise. BMC et Movistar viennent s'immiscer aux premières places pour protéger leur leader. A 15 kms de l'arrivée, le quatuor compte toujours 1'15" tandis que la Cannondale d'Elia Viviani vient prendre les commandes. A l'amorce des 10 derniers kilomètres, le chrono passe sous la minute. Maarten Tjallingi, l'homme le plus frais du groupe accélère. Il s'isole en tête, et dispose de 30" à 6 kilomètres de la ligne.
Un emballage désorganisé, Kittel s'impose devant Bouhanni
En tête du peloton c'est la grosse bataille ! Chaque formation tente de ramener son sprinteur. La Cannondale est la première à se porter en tête. La Trek la devance à l'amorce des trois derniers kilomètres, mais ni Bouhanni ni Kittel ne sont présents dans les toutes premières positions du groupe. La préparation du sprint est assez décousue ! La Fdj.fr et les Giant-Shimano réapparaissent à l'écran sous la flamme rouge. Bouhanni déboulonne en troisième position du peloton dans la dernière ligne droite, à 300 mètres de l'arrivée. Le sprinteur de la FDJ.fr lance de très loin mais il est débordé, assez facilement, par l'Allemand de la Giant-Shimano, Marcel Kittel ! Matthews, 8ème de l'étape et au jeu des places endosse le maillot rose de leader.