Mondiaux - La Pologne était derrière son champion
Par Yohann TRITZ le 29/09/2014 à 17:07
La Pologne n'était pas l'équipe la plus attendue sur ces Mondiaux de Ponferrada. Pourtant, elle a pris en main la course très tôt et assumée son rôle : lancer Michal Kwiatkowski vers la victoire finale. Avec seulement 5 coureurs en provenance du peloton World Tour, la performa,ce de l'équipe polonaise a impressionné et surpris, comme le témoigne l'ancien porteur de la tunique arc-en-ciel, Philippe Gilbert : "Au début on pensait : Mais que font-ils ? On connaissait Kwiatkowski mais on se demandait quelle était leur tactique". Maciej Paterski, Bartlomiej Matysiak (CCC Polsat Polkowice), Brtosz Huzarski (NetApp-Endura), Michal Podlaski (ActiveJet), Michal Kwiatkowski, Michal Golas (Omega-Pharma-Quickstep), Przemyslaw Niemec (Lampre-Merida), Maciej Bodnar (Cannondale) et Pawel Poljanski (Tinkoff-Saxo) formaient l'équipe victorieuse à Ponferrada. Se passant même des services de Rafa Majka, l'autre star montante du cyclisme polonais. C'est ensemble, qu'ils ont construit la victoire, selon Michal Golas, équipier tout au long de la saison de son leader national chez Omega-Pharma-QuickStep : "Nous savions depuis le début que nous avions dans nos rangs l'un des favoris. On a donc pris l'initiative pour donner une motivation supplémentaire à Michal qui était en grande forme".
L'équipe polonaise a donc pris les commandes de la course très tôt, avant de les laisser dans le final à l'équipe d'Italie. Puis c'était au tour du Polonais de 30 ans de faire son boulot pour son leader. Un travail qui a été primordiale dans la course au titre : "Au départ on a travaillé à l'avant avec deux coureurs, puis 5. Nous avions juste moi et Maciej Paterski pour rester autour de Michal. Juste avant la descente, il m'a dit d'aller plein gaz et de le porter à l'avant. Ensuite, c'est lui qui savait quoi faire". Tout un symbole, au moment du passage sur la ligne de Maciej Paterski (17e), celui-ci levait les bras pour montrer toute sa joie. Plus qu'une équipe, c'est un collectif, un pays, qui a gagné sur les routes espagnoles ce week-end. Et le tout nouveau champion du monde en est conscient : "Ils m'ont soutenu toute la journée. Je pouvais croire en moi grâce à l'appui de tous mes coéquipiers". Après le Portugal, c'est une nouvelle nation qui prend désormais son envol pour entrer dans le gratin du cyclisme mondial.