Rétro 2014 - Le Tour des Flandres avec Cancellara

 

Vidéo - Van Avermaet était peut-être le plus fort ? - Ronde 2014

La saison 2014 est terminée et elle fut riche en émotions. Cyclism'Actu a donc décidé de vous faire revivre la plupart des courses de l'année où son staff a pu être présent sur le terrain. Réactions à chaud, résumés d'étapes, tout y est ou presque. Pour le dix-septième volet de la Rétro 2014, retour sur... la victoire de Fabian Cancellara après une superbe bataille lors du Tour des Flandres. 

 

Place au deuxième "Monument" de la saison ce dimanche avec le Tour des Flandres, ou Ronde van Vlaanderen. Classée World Tour, cette course s'est élancée de Bruges pour atteindre, 259,2 kilomètres plus loin, Audenarde. Sur ce long parcours, les coureurs ont dû grimper pas moins de 17 côtes et monts, dont les renommés Quaremont, Paterberg ou Koppenberg. Comme à son habitude, la course fut mouvementée et parsemée de chutes pour le moins impressionnantes. Omega Pharma-Quick Step, que l'on attendait, a bien pris ses responsabilités dans un groupe de 14 qui a réussi à prendre l'avantage mais n'a pas pu concrétiser. Au final, c'est un groupe de 4 qui se jouera en effet la victoire. Fabian Cancellara (Trek) l'emporte au sprint devant Greg van Avermaet (BMC) et Sep Vanmarcke (Belkin).

 

Une première échappée prend jusqu'à 6 minutes d'avance

Le début de l'épreuve est plutôt tranquille, le peloton restant groupé jusqu'à ce que Jelle Wallays (Topsport Vlaanderen-Baloise), Stig Broeckx (Lotto-Belisol), Romain Zingle (Cofidis), James Vanlandschoot (Wanty-Groupe Gobert), n'attaquent, vite rejoints par Taylor Phinney (BMC), Daryl Impey (Orica-GreenEDGE), Raymond Kreder (Garmin-Sharp), Wesley Kreder (Wanty - Groupe Gobert), Aliaksandr Kuchynski (Katusha), Davide Appollonio (Sky) et Andrea Palini (Lampre-Merida). Appollonio sera contraint de lâcher l'échappée après une crevaison quelques kilomètres plus loin. Après 92 km de course, les 10 leaders possèdent plus de 6 minutes d'avance sur un peloton où les chutes s'enchaînent. Johan Van Summeren (Garmin-Sharp) sera même contraint à l'abandon après avoir percuté une spectatrice. Omega Pharma-Quick Step se met alors en route aux avant-postes du pack et l'avance diminue à 4 minutes.

 

Seuls 3 coureurs demeurent en tête

Une lourde chute entraînant plusieurs coureurs a alors lieu dans le peloton. Stijn Devolder en est victime. A l'avant, les forces commencent à manquer pour certains et ils ne sont plus que 6, puis 3 en tête. A 50 kilomètres de l'arrivée, seuls Impey, Phinney et Broeckx ont tenu bon à l'avant. Dans le Paterberg, le peloton explose et se réduit. On sent que les jambes commencent à souffrir du nombre de kilomètres déjà parcourus. Les grands favoris, hormis Devolder, à nouveau victime d'une chute, sont néanmoins encore présents. Dans le Koppenberg, Tom Boonen (Omega Pharma-Quick Step) accélère et rattrape les échappés. Le Belge semble en forme. De bon augure pour la suite de la course ?

 

Omega Pharma-Quick Step prend le contrôle d'un groupe de 14

Dries Devenyns (Giant-Shimano) et Edvald Boasson Hagen (Sky) mettent alors en route et s'échappent. A 36 kilomètres du but, un petit groupe comprenant notamment Fabian Cancellara (Trek), Peter Sagan (Cannondale), Tom Boonen, Zdenek Stybar, Stijn Vandenbergh et Niki Terpstra (OPQS), Greg van Avermaet (BMC), John Degenkolb (Giant-Shimano) se détache de ce qu'il reste du peloton et rejoint les deux opportunistes. Un sacré groupe dans lequel les 4 Omega Pharma-Quick Step sont en supériorité numérique. On y retrouve également Sébastien Minard (AG2R), Sep Vanmarcke (Belkin), Bjorn Leukemans (Wanty-Groupe Gobert). Nicki Sorensen (Tinkoff-Saxo) fait la jonction. Van Avermaet met la pression et démarre, Vandenbergh dans sa roue. Minard et Leukemans tentent à leur tour de sortir mais Sagan mène la chasse. Degenkolb, de son côté, semble souffrir de l'accélération sur les pavés.

 

Van Avermaet et Vandenbergh prennent la poudre d'escampette

Cancellara prend ses responsabilités et augmente le rythme. Derrière lui, Vanmarcke et Boonen serrent les dents tandis que le Suisse semble plus facile. Dans le groupe de tête, on essaye de se débarrasser de ses principaux rivaux, en vain pour le moment. Les deux hommes de tête continuent quant à eux leur fugue, 28 secondes les séparant du groupe Boonen. Leukemans, intercalé entre les deux, n'arrive pour le moment pas à rejoindre la tête de la course alors que Minard relance. Le deuxième peloton profite d'un ralentissement pour revenir sur le groupe Sagan. Luca Paolini (Katusha) passe alors à l'attaque. A l'avant, van Avermaet et Vandenbergh possèdent à présent 1 minute d'avance. 

 

Cancellara sème ses adversaires

Dans le Vieux Quaremont, Fabian Cancellara place une attaque puissante. Le coureur de Trek semble très fort et seul Vanmarcke peut le suivre. Les deux coureurs rejoignent van Avermaet et Vandenbergh en tête. Derrière, Sagan mène la chasse. Van Avermaet attaque pour se débarrasser de Vandenbergh alors qu'il ne reste que 16 km. Boonen, qui était lâché, revient dans le groupe Sagan avec Degenkolb. Et c'est parti pour le Paterberg ! Vandenbergh coince. Van Avermaet continue seul. Vanmarcke et Cancellara montent rapidement et rattrape le coureur d'OPQS. A 11 km de la ligne blanche, les 4 hommes de tête se rejoignent. Alexander Kristoff (Katusha) sort du groupe de poursuivants et chasse le groupe Cancellara. Une vraie menace si le Tour des Flandres se joue au sprint... Le Norvégien est ensuite rejoint par Niki Terpstra.

 

4 coureurs se jouent la victoire, Cancellara l'emporte

Mais au final, c'est bien le groupe de 4, qui tient bon, qui va se jouer la victoire. Le duo Kristoff-Terpstra est à 34 secondes et le groupe Sagan à 50. Il ne reste plus que 3 bornes quand Vandenbergh décide d'accélérer, Van Avermaet dans sa roue. Vanmarcke ramène Cancellara sur les deux fuyards. Dans les 2 derniers kilomètres, chacun tente sa chance, en vain, les 4 restent groupés. Le final va être mouvementé ! Vandenbergh lance les hostilités à la flamme rouge. Tout le monde se regarde, le groupe est quasiment à l'arrêt. Le sprint se prépare. Et c'est Fabian Cancellara qui lève les bras.