Rétro 2014 - Scheldeprijs avec Kittel en costaud
Par Quentin ROLLAND le 13/11/2014 à 17:07
Vidéo - Kittel après l'arrivée au micro de Cyclism'Actu
La saison 2014 est terminée et elle fut riche en émotions. Cyclism'Actu a donc décidé de vous faire revivre la plupart des courses de l'année où son staff a pu être présent sur le terrain. Réactions à chaud, résumés d'étapes, tout y est ou presque. Pour le dix-huitième volet de la Rétro 2014, retour sur... la victoire de Marcel Kittel au Grand Prix de l'Escaut !
Entre le Tour des Flandres et Paris Roubaix, se tient la plus ancienne des classiques flamandes, le Scheldeprijs, ou Grand Prix de l'Escaut. Cette classique est propice aux arrivées groupées, comme le montre le palmarès de ces dernières années (Kittel, Cavendish, Farrar, Petacchi, Boonen). Les sprinters sont donc très attendus, à l'image de Tyler Farrar.
Malgré une échappée composée de Ivan Balykin (RusVelo), Andrea Fadi (Neri Sottoli), Alessandro Bazzana (Team NetApp Endura), Jan Ghyselinck (Wanty Groupe Goubert), Luke Rowe (Team Sky) et Dmitriy Gruzdev (Astana Pro Team), on assiste bien à une arrivée groupée. La Giant-Shimano, grâce à un train parfaitement organisé, place Marcel Kittel dans les meilleures conditions. Celui-ci s'impose donc pour la 3e fois consécutive, devançant Tyler Farrar (Garmin Sharp), qui fera par la suite part de ses regrets, et Danny Van Poppel (Trek Factory Racing). De quoi rassurer celui qui s'impose désormais comme le coureur le plus rapide du peloton, après un Tirreno-Adriatico sans victoire. Néanmoins, aucun de ses deux grands rivaux, Marc Cavendish (Oméga Pharma-Quick Step) et André Greipel (Lotto Belisol) n'était présent.
Après l'arrivée, il confie : "Ça commençait à faire un petit moment que je n’avais plus gagné. Alors pour moi, c’est une victoire importante. Ce n’est pas juste le fait d’avoir conservé ma victoire. C’est surtout le fait de renouer avec la victoire. Après Tirreno et La Panne, j’étais assez déçu. J’avais de très bonnes jambes mais je n’ai pas réussi à les exploiter pour aller gagner. Alors ça m’a donné beaucoup de motivation pour faire de mon mieux et gagner aujourd’hui."
Puis, revenant sur ses échecs : "A Tirreno, je n’avais probablement pas une super forme. Et en plus il y a eu cette chute (ndlr : dans la deuxième étape). Ça m’a handicapé les jours suivants. A La Panne, l’équipe et moi même avons fait des erreurs. Notamment dans la deuxième étape où j’ai attendu trop longtemps pour lancer mon sprint". On se souvient en effet qu’il était furieux après lui-même à l’issue de cette étape, où il a jeté son vélo (ça devient une habitude) en arrivant au pullman. "J’ai essayé d’apprendre de ces erreurs et de le prendre positivement. Notamment, après le contre-la-montre (des 3 Jours de La Panne), je savais que j’avais de bonnes jambes."
Le champion allemand aborde ensuite le travail de son train : "Nous avons vraiment constitué un excellent train. Aujourd’hui mes coéquipiers m’ont parfaitement emmené, et je n’avais plus qu’à produire mon sprint au dernier moment. Il y a vraiment une bonne ambiance dans l’équipe avant le départ. Et avec les bonnes jambes que j’ai, tout cela donne beaucoup de confiance. Cela fait des années que nous travaillons pour atteindre ce niveau. Maintenant on court systématiquement pour la victoire, on a gagné le respect… L’équipe est vraiment bien dessinée pour les sprinters, et ça crée une atmosphère de confiance pour un sprinter."
Enfin, Kittel termine sur cette phrase : "J’ai toujours eu de l’ambition pour moi, pour me motiver dans la course. Mais depuis l’an passé, avec la force de l’équipe et la mienne, plus personne ne me fait peur."