Route - Offredo met «ses ambitions personnelles de côté»
Par Valentin GLO le 29/01/2015 à 13:05
Vidéo - Arnaud Démare lors de la présentation de la FDJ
A l'occasion de la présentation 2015 de l'équipe FDJ, Yoann Offredo s'est arrêté à nos côtés pour répondre à nos questions. Le Français est revenu sur l'évolution de l'équipe au trèfle ces dernières années et son rôle pour ce nouvel exercice où il aura pour mission d'épauler Arnaud Démare.
"J'ai vu l'équipe évoluer ces dernières années, on s'est vraiment orienté sur un front grimpeurs avec Thibaut Pinot et un front classiques autour d'un mec et c'est ce qu'il nous manquait par rapport à des équipes étrangères. Chacun met ses ambitions de côté pour les mettre autour de Thibaut, alors qu'un mec comme Arnold (Jeannesson) est très fort et peut prétendre à une bonne place. C'est pareil sur les classiques avec Arnaud Démare qui se dégage, c'est plus simple pour nous, on saît pourquoi on est là et ça donne une ligne directrice à tout le monde", explique Offredo.
Pour le natif de Savingy-sur-Orge, les équipes françaises ont longtemps été critiquées. "On passait souvent pour des amateurs mais ça a changé ces dernières années. Les équipes ont pris l'habitude de nous voir faire le travail, pour un sprint ou pour préparer le terrain pour un grimpeur et ça, ça a changé beaucoup de choses. Il y a des coureurs français qui marchent au plus haut niveau, Thibaut Pinot qui fait 3e du Tour de France c'était encore inespéré il y a 4-5 ans, des coureurs français qui marchent sur les classiques ça devient moins rare. On a vraiment une évolution du coureur français".
Si le coureur de 28 ans s'est mis en évidence sur des classiques comme Milan-San Remo par le passé, il se destine désormais à un rôle d'équipier sur les courses d'un jour qu'il affectionne pourtant : "La préparation est axée différemment puisque j'ai plus un rôle de soutien à Arnaud sur les classiques, j'ai donc fait un travail de fond énorme avec l'équipe et à titre individuel car ce n'est pas parce qu'on met ses ambitions personnelles de côté qu'il ne faut pas se tourner vers l'excellence. Dès les premières courses (Qatar, Oman, Het Nieuwsblad) il va y avoir une vraie ambition car en face on va retrouver des coureurs qui veulent marcher sur les classiques. J'ai mis un peu de côté mes ambitions personnelles et je pense que ce sont plutôt des objectifs d'équipe qui deviennent des objectifs personnels. Si Arnaud peut gagner Paris-Roubaix, j'en serais tout aussi satisfait. Milan-San Remo et les Flandres sont des courses que je connais bien, que j'apprécie, et je vais essayer d'apporter mon expérience et d'être là dans les dix derniers kilomètres pour conseiller Arnaud qui est encore un peu tendre sur pas mal de points. Il est tout jeune, il a encore pas mal à apprendre".
Propos recueillis à Paris par Valentin Glo.