TDF - Navardauskas l'emporte sous une pluie diluvienne
Par Benoit LAURENTI le 25/07/2014 à 17:09
C'est avec une météo désastreuse que les coureurs abordent cette étape dite de transition en direction de Bergerac. Le Tour de France fatigue les coureurs et cette veille de contre-la-montre n'échappe pas à la règle. Navardauskas s'impose en solitaire !
Retour dans la plaine, retour au classique
Les coureurs retrouvent la plaine et leurs bonnes habitudes de début de Tour. Un groupe de 5 coureurs composé de Slagter (Garmin), Elmiger (IAM), Gérard (Bretagne Séché Environnement), Taramaae (Cofidis) et Gautier (Europcar) va rapidement s'installer en tête. Pinot, le maillot blanc de la FDJ.fr a tenté de se glissé dans l'échappée mais en vain. Le peloton laisse filer le groupe de 5 mais son avance sera bridé par Cheng Ji (Giant Shimano) en vue d'un sprint sur la ligne d'arrivée. La première heure de course est parcourue à plus de 42 kilomètre/heure de moyenne, ce qui est plus que correct pour un peloton qui roule sous des trombes d'eau.
L'écart oscille entre 2 minutes 30 secondes et un peu plus de 3 minutes. La pluie s'arrête un bref instant mais l'événement marquant du jour, c'est le nombre de crevaisons, tout à fait inhabituel. On aurait pu penser à des petits malins désireux de nuire à la grande boucle, mais c'est une raison "naturelle" qui est à l'origine de toutes ces crevaisons. La route change d'état avec la pluie et de petits silex viennent se loger dans les boyaux et finissent par les percer. Elmiger rafle la mise au sprint intermédiaire et Renshaw (Omega Pharma Quickstep) empoche le maximum de points restants dans le peloton.
La côte de Montbazillac se profile, Bergerac sacre Navardauskas
A un peu plus de 25 kilomètres du but, Slagter s'enfuit, seul. Il faut dire que les organismes sont usés et il n'est pas possible pour tous les coureurs de donner un second souffle à l'échappée. Il part dans un baroud d'honneur avec un peu moins d'une minute d'avance. A 20 kilomètres de l'arrivée, Bakelants (Omega Pharma Quickstep) sort du peloton mais est vite repris alors que Slagter n'a plus que 36 secondes d'avance. Une première descente dangereuse est abordée et Pinot régale en se mettant en tete de peloton. Ses soucis de descendeur sont bien loin désormais. Slagter entame la seule côte du jour avec un peu moins de 20 secondes d'avance sur la meute. Il réussit tant bien que mal à franchir le sommet en tête avec un de ses coéquipiers (Navardauskas) qui l'a rejoint mais les Cannondale de Sagan ont fait un vrai travail de sappe et les écarts sont très réduits. Le Lituanien dépose le puncheur et s'en va seul. Il réussit à creuser quelques écarts et dispose de 23 secondes à 5 kilomètres du but. Le peloton est grandement réduit.
La Tinkoff Saxo vient s'en mêler et la vitesse augmente. Les prises de risques sont plus nombreuses et des coureurs vont à terre, comme Bardet (Ag2r la Mondiale) et Sagan. La poursuite est désorganisée et Navardauskas s'impose !